Cette illustration du Petit Poucet » (voyez les sept garçons cachés sous le lit de l'ogre) nous montre un habitat qui pouvait ne comporter qu'une seule pièce servant à toutes les activités de la famille. Le feu ouvert était le coin cuisine, ou le salon lors des veillées ; la table était la salle à manger ; contre un mur, un lit, parfois lit-alcôve, parfois un seul pour la famille aux époques les plus anciennes (par exemple, au Haut Moyen Âge ?).
On peut imaginer les enfants, couchés plus tôt, entendre les contes et les chansons qui divertissaient les adultes. Ce partage généralisé des réalités de l'existence pouvait aussi faire en sorte que les enfants participent parfois aux veillées et, dans les faits, soient partie prenante du vécu de leurs parents : c'est largement une mentalité moderne qui parle d'éducation des enfants et qui leur destine des activités propres et séparées de celles des adultes, s'opposant ainsi à la mentalité très ancienne, une vision plus collective de la famille prise comme un ensemble.
Le lit-alcôve pouvait être encastré dans une découpe du mur. De même, spécialement dans les fermettes —et, autrefois, la plupart des gens essayaient d'élever quelques animaux—, le lit commun pouvait avoir été placé au dessus de l'étable de façon à bénéficier de la chaleur des animaux.